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LXXV.

« Quoi de plus retentissant, écrit Reynaud, dans son livre intitulé Ciel et Terre, quoi de plus retentissant dans l’histoire des anges que le récit de la chute, et quoi de plus contradictoire en même temps au prétendu principe de l’immutabilité de leur nature. D’après la tradition à laquelle vous faites profession d’adhérer, et qui est pour nous le fondement de la théorie du mal. Il a existé un temps durant lequel les êtres supérieurs ont vécu dans une condition morale tout à fait analogue à la nôtre ; durant laquelle, soumis comme nous à la tentation, les uns ont succombé, tandis que les autres ont mérité, par leur persévérance, de parvenir à une condition plus élevée, qui se distingue précisément de la première par l’espérance de ne plus déchoir. Ainsi, dans