Page:Huzar - La fin du monde par la science, 1855.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tout le monde voyage aujourd’hui, ce sera encore bien mieux dans cent ans ; mais voyager c’est voir, c’est observer, c’est vouloir, et de vouloir à produire il n’y a qu’un pas. Il est impossible de voyager sans sentir cette gradation de phénomènes se manifester en nous. Toutes nos plantes exotiques sont là pour prouver l’utilité des voyages ; sans Christophe Colomb, nous n’aurions jamais connu la pomme de terre, cette solanée qui nourrit un quart de la population de l’Europe ; le quinquina, ce rubiacée le plus usité des médicaments. Sans les Phocéens, nous ne connaîtrions pas l’olivier, ce jasminée qui fait vivre la moitié de notre France. On sait, en thérapeutique, de quelle utilité sont les plantes exotiques ; mais si on n’emportait de ses voyages que des plantes, ce ne serait rien, l’on emporte aussi de nouvelles idées.