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VOYAGES

[texte arabe]

somment beaucoup d’huiles de senteur, comme l’essence de bois de sandal, etc., et s’oignent de musc apporté de Makdachaou. C’est une de leurs coutumes, quand ils ont récité la prière de l’aurore, que chaque femme vienne trouver son mari ou son fils, avec la boîte au collyre, de l’eau de rose et de l’huile de musc ; celui-ci s’enduit les cils de collyre, et se frotte d’eau de rose et d’huile de musc, de manière à polir son épiderme, et à faire disparaître de son visage toute trace de fatigue.

Le vêtement de ces gens-là consiste en pagnes ; ils en attachent un sur leurs reins, au lieu de caleçon, et placent sur leur dos des étoffes dites alouilyân, qui ressemblent à des ihrâm (pièce d’étoffe dont se servent les musulmans pendant le pèlerinage). Les uns portent un turban, d’autres le remplacent par un petit mouchoir. Quand un d’entre eux rencontre le kâdhi ou le prédicateur, il ôte de dessus ses épaules son vêtement, se découvre le dos et accompagne ainsi ce fonctionnaire jusqu’à ce qu’il soit arrivé à sa demeure. Une