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D’IBN BATOUTAH.

que l’aloès indien, nommé alcalakhy (peut-être du grec agallokon), mais qui ne ressemble pas au kamâry, ni au kâkouly. Nous en parlerons ci-après,


DU SULTAN DE CEYLAN.

On l’appelle Aïry Chacarouaty, et c’est un souverain puissant sur mer. Je vis un jour, tandis que je me trouvais sur la côte de Coromandel, cent de ses vaisseaux, tant petits que grands, qui venaient d’y arriver. Il y avait dans le port huit navires appartenant au sultan du pays et destinés à faire un voyage dans le Yaman. Le souverain ordonna de faire des préparatifs, et rassembla des gens pour garder ses vaisseaux. Lorsque les Ceylanais désespérèrent de trouver une occasion de s’en emparer, ils dirent : « Nous ne sommes venus que pour protéger des vaisseaux à nous appartenants, et qui doivent aussi se rendre dans le Yaman. »

Quand j’entrai chez le sultan idolâtre, il se leva, me fit