Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
200
VOYAGES

de cs pilules, se trouvait de la limaille de fer (cf. ci-dessus, p. 41). Le sultan en avala plus qu’il n’était nécessaire et tomba malade. Dans cet état il arriva à Fattan ; je sortis à sa rencontre et lui offris un présent. Quand il fut établi dans la ville, il manda l’amiral Rhodjah Soroûr et lui dit : « Ne t’occupe que des vaisseaux désignés pour l’expédition aux Maldives. » Il voulut me remettre le prix du cadeau que je lui avais fait ; je refusai, mais je m’en repentis ensuite, car Ghiyâth eddîn mourut, et je ne reçus rien. Le sultan resta la moitié d’un mois à Fattan, puis il partit pour sa capitale ; je demeurai encore une quinzaine de jours après son départ, et je me mis en route pour sa résidence, qui était Moutrah, ville grande et possédant de larges rues. Le premier prince qui la prit pour sa capitale fut mon beau-père, le sultan chérîf Djélâl eddîn Ahran Châh, qui la rendit semblable à Dihly, et la construisit avec soin.

A mon arrivée à Moutrah, j’y trouvai une maladie contagieuse, dont on mourait en peu de temps. Ceux qui en