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D’IBN BATOUTAH.

et qu’il achetait la nourriture nécessaire à eux trois, pour une année, moyennant huit drachmes. Or il payait le riz dans son écorce (ou balle) sur le pied de huit drachmes les quatre-vingts rithl, poids de Dihly. Quand il l’avait broyé, il en retirait cinquante rithl, poids net, ce qui faisait dix quintaux. J’ai vu vendre dans le Bengale une vache à lait pour trois dinars d’argent. Les bœufs de ce pays-là sont des buffles. Quant aux poules grasses, j’en ai vu vendre huit pour une drachme. Les petits pigeons étaient payés une drachme les quinze. J’ai vu donner un bélier gras pour deux drachmes ; un rithl de sucre, poids de Dihly, pour quatre drachmes ; un rithl de sirop pour huit drachmes ; un rithl de beurre fondu pour quatre drachmes, et un d’huile de sésame pour deux drachmes. Une pièce de coton fin, d’excellente qualité, et mesurant trente coudées, a été vendue, moi présent, deux dinars. une belle jeune fille, propre à servir de concubine, se payait, en ma présence, un dinâr