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D’IBN BATOUTAH.

fakîrs et les soufis. La royauté de ce pays a appartenu au sultan Nâssir eddîn, fils du sultan Ghiyâth eddîn Balaban, et dont le lils, Mo’izz eddîn, fut investi de la souveraineté à Dihly. Nâssir eddîn se mit en marche pour combattre ce fils ; ils se rencontrèrent sur les bords du fleuve (Gange), et leur entrevue fut appelée la rencontre des deux astres heureux. Nous avons déjà raconté cela (t. III, p. 177, 178 ; cf. l’Avertissement, p. xvi), et comment Nâssir eddîn abandonna l’empire à son fils et retourna dans le Bengale. Il y séjourna jusqu’à sa mort, et eut pour successeur son (autre) fils, Chams eddîn, qui, après son trépas, fut lui-même remplacé par son fils, Chihâb eddîn, lequel fut vaincu par son frère, Ghiyâth eddîn Béhâdoûr Boûr (ou Boûrah ; cf. t. III, p. 210). Chihâb eddîn demanda du secours au sultan Ghiyâth eddîn Toghlok, qui lui en accorda, et fit prisonnier Béliâdoûr Boûr. Celui-ci fut ensuite relâché par le fils de Toghlok, Mohammed, après son avènement, à condition de partager avec lui le royaume du Bengale ; mais il se révolta contre lui, et Mohammed lui fit la guerre jusqu’à ce qu’il le tuât. Il nomma alors gouverneur de ce pays un de