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VOYAGES

quand le souverain monte sur un éléphant, que sa suite prenne des chevaux, et quand il enfourche un cheval, qu’elle monte sur des éléphants. Les savants se tiennent à la droite du sultan. Ce jour-là il prit pour monture un éléphant, et nous montâmes des chevaux. Nous nous dirigeâmes avec lui vers le lieu des audiences, et mîmes pied à terre dans l’endroit accoutumé ; le sultan entra à cheval. Il y avait déjà dans la salle d’audience les ministres, les commandants, les secrétaires, les grands de l’Etat, et les chefs de l’armée, rangés sur plusieurs files. Les ministres, qui sont au nombre de quatre, et les secrétaires, tenaient le premier rang ; ils saluèrent le sultan, et se retirèrent à la place qui leur était assignée. Vint après cela le rang des commandants, lesquels saluèrent et se rendirent dans le lieu désigné, à l’instar de chaque classe de gens. Puis ce fut le tour des chérîfs, ou descendants de Mahomet, et des jurisconsultes ; successivement, des favoris du souverain, des savants et des poètes ; des chefs de l’armée, des jeunes garçons ou pages, et des mamloûcs ou esclaves militaires.

Le sultan se tint sur son éléphant, en face de la coupole