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D’IBN BATOUTAH.

lesquelles il fait la guerre aux Chinois, jusqu’à ce qu’ils lui demandent la paix, en lui accordant quelques avantages. Les habitants de ce pays sont idolâtres ; ils ont de belles figures, et qui ressemblent ou ne peut plus à celles des Turcs. Ils ont en général le teint cuivré, et ils sont braves et courageux. Leurs femmes montent des chevaux, lancent fort bien les flèches ou les javelines, et combattent absolument comme les hommes. Nous jetâmes l’ancre dans un de leurs ports, dans la ville de Caïloûcary, une des plus belles et des plus grandes parmi leurs cités. Le fils de leur roi y demeurait auparavant ; mais quand nous fûmes entrés dans le port, des soldats vinrent à nous, et le capitaine, ou patron du navire, débarqua pour leur parler. Il portait avec lui un présent pour le fils du roi, et leur demanda des nouvelles de ce prince. Alors ils l’informèrent que son père lui avait donné à gouverner une autre province, et qu’il avait préposé sur cette ville-ci sa fille, appelée Ordoudjà.