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VOYAGES

[texte arabe]

Tâ dil bémihnet dâdîm
Der bahri ficr uftâdim
Tchoûn der namâz istâdim
Kaouy bémihrâb anderîm.

(Le sens de ces mots est :

Depuis que nous avons donné notre cœur à la tristesse,
Nous sommes tombés dans l’océan des soucis.
Lorsque nous nous tenons debout pour la prière,
Nous sommes forts devant l’autel.)

Une foule de gens se réunirent sur ce canal, montés sur des bâtiments ; on y voyait des voiles de couleur, des parasols de soie ; les bâtiments aussi étaient peints d’une manière admirable. Ces individus commencèrent à se charger ou à s’attaquer, en se jetant mutuellement des oranges et des citrons. Nous retournâmes au soir dans la demeure de l’émîr et nous y passâmes la nuit. Les musiciens vinrent, et chantèrent différentes chansons fort belles.


ANECDOTE SUR LE JONGLEUR.

Cette même nuit, un jongleur, esclave du kân, se pré-