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rore, puis jusqu’au moment de la prière de la fête. Ils font alors cette prière, le prédicateur prononce le prône, et les assistants se retirent.

De Caoulem, nous nous rendîmes à Kâlikoûth, où nous restâmes quelques jours. Je voulais d’abord retourner à Dihly, mais ensuite j’eus des craintes à ce sujet ; or je me rembarquai, et après un trajet de vingt-huit jours, j’arrivai à Zhafâr. C’était dans le mois de moharram de l’année 48 (748 de l’hégire — avril ou mai 1347 de J. C.). Je descendis chez le prédicateur de cette ville, ’Îça, fils de Thatha.


DU SULTAN DE ZHAFÂR.

Cette fois, je trouvai pour son sultan le roi Nâcir, fils du roi Moghîth, lequel régnait en cette ville lorsque j’y abordai la première fois (cf. t. II, p. 211 et suiv.). Son lieutenant était Saïf eddîn ’Omar, émir djandar, ou « prince porte-épée », un personnage d’origine turque. Ce sultan me donna l’hospitalité et m’honora.

Je m’embarquai sur mer, et arrivai à Maskith (Mascate),