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D’IBN BATOUTAH.

commandant du fort de Sohaïl, qui m’apprit que quatre galères ennemies s’étaient montrées dans ces parages et qu’une partie des hommes qui les montaient étaient descendus à terre, au moment où le surveillant n’était pas dans la tour ; que les cavaliers sortant de Marbella, au nombre de douze, vinrent à passer devant les ennemis, ou les chrétiens, que ceux-ci en tuèrent un, qu’un autre se sauva en prenant la fuite, et que les dix restants furent faits captifs ; enfin, qu’un homme, pêcheur de profession, se trouvant avec lesdits cavaliers, fut tué. C’était celui dont j’avais vu le panier jeté à terre.

Ce commandant me conseillait de passer la nuit dans sa localité, d’où il me ferait ensuite parvenir à Malaga. Par conséquent, je dormis chez lui dans le château de la station des cavaliers, défenseurs de la frontière, station dite de Sohaïl. Les galères dont il a été parlé ci-dessus étaient à l’ancre près de cet endroit. Le commandant monta à cheval avec moi dès le lendemain, et nous arrivâmes à Malaga. C’est une des capitales de l’Espagne et l’une de ses plus belles cités ; elle réunit les avantages de la terre ferme