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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

Si le sultan répond au personnage qui a parlé, « Tu as dit vrai, » ou bien, «Je te remercie, » celui-ci se dépouille de ses vêtements et se couvre de poussière ; c’est là de l’éducation chez les nègres, c’est là de l’étiquette.

Ibn Djozay ajoute : « J’ai su du secrétaire d’état, de l’écrivain de la marque, ou formule impériale, le jurisconsulte Aboû’l Kâcim, fils de Rodhouân (que Dieu le rende puissant !), que le pèlerin Moûça Alouandjarâly s’étant présenté à la cour de notre maître Aboû’l Haçan (que Dieu soit content de lui !), en qualité d’ambassadeur de Mensa Soleïmân, quand il se rendait à l’illustre endroit des audiences, il se faisait accompagner par quelqu’un de sa suite, qui portait un panier rempli de poussière. Toutes les fois que notre maître lui tenait quelques propos gracieux, il se couvrait de poussière, suivant ce qu’il avait l’habitude de faire dans son pays. »


COMMENT LE SOUVERAIN FAIT LA PRIÈRE LES JOURS DE FÊTE ET CÉLÈBRE LES SOLENNITÉS RELIGIEUSES.

Je me trouvai à Mâlli pendant la fête des sacrifices et celle de la rupture du jeûne. Les habitants se rendirent à la vaste place de la prière, ou oratoire, située dans le voisi-