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VOYAGES

[texte arabe]

et il ne peut jamais dépasser, en leur compagnie, Caoucaou, ni Îouâlâten.

Je devins malade dans ce pays, par suite de l’extrême chaleur et d’une surabondance de bile jaune. Nous hâtâmes notre marche, jusqu’à ce que nous fussions arrivés à Tacaddâ ou Tagaddâ, où je logeai près du cheïkh des Africains, Sa’îd, fils d’Aly Aldjozoûly. Je reçus l’hospitalité du juge de la ville, Aboû Ibrâhîm Ishâk Aldjânâty, un des hommes distingués. Je fus aussi traité par Dja’far, fils de Mohammed Almessoûfy. Les maisons de Tacaddâ sont bâties avec des pierres rouges ; son eau traverse des mines de cuivre, et c’est pour cela que sa couleur et son goût sont altérés. On n’y voit d’autres céréales qu’un peu de froment, que consomment les marchands et les étrangers ; il se vend à raison d’un ducat d’or les vingt modd, ou muids : cette me-’ sure est ici le tiers de celle de notre pays. Le millet s’y vend au prix d’un ducat d’or les quatre-vingt-dix muids.