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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

objet, ci-dessus p. 31, 32.) Deux d’entre eux moururent, mais le roi des médecins survécut.

Parmi les principaux marchands de Kinbâyah, on trouvait encore Nedjm eddîn Aldjîlâny, qui était doué d’une belle figure et extrêmement riche. Il fit construire en cette ville une grande maison et une mosquée. Dans la suite, le sultan le manda, le nomma gouverneur de Kinbâyah et lui conféra les honneurs (cf. t. III, p. 106). Cela fut la cause de la perte non-seulement de ses richesses, mais de sa vie.

Le commandant de Kinbâyah, au moment de notre arrivée en cette ville, était Mokbil Attilinguy, qui jouissait d’une grande considération auprès du sultan. Il avait près de lui Accheïkh Zâdeh d’Ispahân, qui lui tenait lieu de suppléant dans toutes ses affaires. Ce cheïkh possédait des richesses considérables, et avait une profonde connaissance des affaires de l’État. Il ne cessait d’envoyer des sommes d’argent dans son pays, et de méditer des ruses afin de s’enfuir. Le sultan eut connaissance de cela, et on lui rapporta qu’il projetait de prendre la fuite. Il écrivit à Mokbil de lui envoyer cet individu, et Mokbil l’ayant fait partir en poste,