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D’IBN KHALDOUN.


Hani, fils d’El-Khattab, fils de Koreïb, fils de Madi-Kerib, fils d’El-Harith, fils de Ouaïl, fils de Hodjr.» Le même auteur dit : « Koreïb Ibn Othman et son frère Khaled, petits-fils de Khaldoun, comptaient au nombre des chefs les plus insubordonnés de l’Espagne. Mohammed, dit-il, le frère (d’Othman), laissa des enfants, et un de ses descendants fut Abou ’l-Aci (العاصى) Amr, fils de Mohammed, fils de Khaled, fils de Mohammed, fils de Khaldoun. Abou ’l-Aci eut trois fils, Mohammed, Ahmed et Abd-Allah. Parmi les descendants d’Othman, frère (de Mohammed), on remarque Abou-Moslem Omar ibn Khaldoun, philosophe (hakim)[1] espagnol et disciple de Maslema el-Madjrîti[2]. Il était (petit-) fils de Mohammed, fils d’Abd-Allah, fils de Bekr, fils de Khaled, fils d’Othman[3], fils de Khaldoun. Son cousin paternel, Ahmed, était fils de Mohammed, fils d’Ahmed, fils de Mohammed, fils d’Abd-Allah[4]. Le dernier de la postérité de Koreïb, chef déjà nommé, fut Abou ’l-Fadl Mohammed, fils de Khalef, fils d’Ahmed, fils d’Abd-Allah, fils de Koreïb.»

De mes aïeux en Espagne.

Notre ancêtre, étant arrivé en Espagne, s’établit à Carmouna avec une fraction de sa tribu, les Hadramaout. Sa lignée se propagea dans cette ville ; puis elle se transporta à Séville. Cette famille appartenait au djond du Yémen[5]. Koreïb et son frère Khaled, descen-

Prolégomènes
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  1. Abou Moslem Omar Ibn Ahmed Ibn Khaldoun, géomètre, astronome et médecin, était natif de Séville. Il mourut dans cette ville l’an 449 (1057 de J. C.).
  2. Voyez ci-après, p. 217, note 4.
  3. Le manuscrit de la Bibliothèque impériale répèle ici les mots : « fils de Khaled, fils d’Othman.»
  4. Il est impossible de concilier cette généalogie avec la précédente.
  5. C’est-à-dire, la colonie militaire formée de troupes yéménites. Après la conquête de la Syrie et de l’Irac, les khalifes envoyèrent dans ces pays plusieurs tribus arabes, tant modérites que yéménites, et les y établirent comme colonies militaires (djond). En Syrie, il y avait cinq djonds ; celui de Kinnisrîn, près d’Alep ; celui de Hems (Émesse), celui de Damas, celui d’El-Ordonn (le territoire du Jourdain) et celui de Filistin (Palestine). L’Irac en avait au moins deux : celui de Koufa et celui de Basra. Une grande partie des troupes dont se composaient les armées des khalifes était tirée des djonds. En l’an 51 de l’hégire, les deux djonds réunis de Koufa et