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Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/261

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D'IBN KHALDOUN. 253

Quels sonl les mosquées et les temples les plus illustres de l'univers. P. 21 5.

Dieu, que son nom soit exailé! fit choix de certains endroits de ia terre afin de les ennoblir d'une manière spéciale et d'en faire des lieux de dévotion, où ses adorateurs recevraient une double récom- pense, une large rétribution. 11 nous l'a appris lui-même par la bouche de ses envoyés et de ses prophètes; (il a favorisé ces lieux) afin de donner à ses serviteurs une marque de sa bonté et de leur' facihter la voie du salut. Les trois mosquées de la Mecque, de Médine et de Beït el-Macdis (la demeure de la sainteté, Jérusalem), sont'les lieux les plus nobles de la terre, ainsi que cela est constaté par les deux Sahîhs. (Le temple de) la Mecque fut la maison d'Abraham : Dieu lui ordonna de la bâtir et de sommer les hommes de s'y rendre en pè- lerinage. Abraham construisit ia maison (sainte) avec l'aide de son fils Ismaël, ainsi que cela est raconté dans le Coran^. Il exécuta à cet égard l'ordre de Dieu. Ismaël et Agar demeurèrent à la Mecque jus- qu'à leur mort, et plusieurs Djoihémides s'y établirent avec eux. On les enterra tous les deux dans le Hidjr^, endroit qui faisait partie de cette maison. Jérusalem fut la demeure de David et de Salomon, auxquels Dieu donna l'ordre d'y construire une mosquée (ou lieu de prière) et d'y ériger les bâtiments du temple. Aux alentours sont enterrés un grand nombre de prophètes, descendants d'Isaac. Médine est la ville qui servit de retraite à notre prophète. Dieu lui ordonna de s'y retirer, d'y établir la religion musulmane et de la répandre de là au loin. Il y bâtit la Mesdjid el-IIaram (la mosquée inviolable), et ce fut dans le sol de cet édifice qu'on creusa son noble tombeau. Ces trois mosquées sont les objets qui réjouissent le plus les yeux des musulmans, qui attirent leurs cœurs et qui servent d'asile à la religion. Les traditions au sujet de leur prééminence et des récom- penses plusieurs fois redoublées qui seront accordées à ceux qui

' Pour Aj , lisez AJ. C , D, ni dans l'édition de Boulac. — ' Le

  • Coran, sour. ii, vers. 121. Le mol lecteur trouvera ci -après, p. 267, la des-

(SnJojJi ne se trouve ni dans les manuscrits criplion du Hîdjr.

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