Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/489

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NOTE

��SUR

��QUELQUES TERMES TECHNIQUES

EMPLOYÉS

DANS LA SCIENCE DES TRADITIONS.

��Une tradition [hadith ou hadîts ev^^*»-) est un récit renfermant une sen- tence ou une déclaration [coul J^) énoncée par l'auteur de la loi musul- mane, ou bien l'indication d'un acte (fiai Jo«j) par lequel il avait attiré l'attention de ses disciples, les Compagnons. Quelques traditions constatent aussi le silence gardé par le législateur [tacrirjjjXi] au sujet de certains cas qui s'étaient présentés; ce silence équivalait à une approbation formelle. Les Compagnons transmirent ces renseignements à leurs disciples, les Tabès; ceux-ci les communiquèrent à une nouvelle génération, qui les transmit à une autre, et ainsi de suite, tant que dura l'enseignement de vive voix. Celui qui avait appris une tradition était tenu à l'enseigner sans rien y changer ni ajouter, et il devait de plus indiquer les noms des per- sonnes par la filière desquelles cette tradition lui était parvenue. Aussi toute tradition doit-elle commencer par cette formule : J'entendis dire à Ze'id (par

exemple), d'après Omar, d'après Ahmed etc. que le Prophète de Dieu

avait dit. Cela s'appelle ïisnad (àU.wl), ou appui, servant à soutenir le metn (^jjc_«), ou texte de la tradition. Un texte dépourvu d'un appui de cette na- ture n'est d'aucune valeur, puisqu'on ne saurait en reconnaître l'authenti- cilé qu'à l'examen de son isnad. Pour qu'un isnad soit regardé comme bon, il faut que les personnes dont les noms s'y trouvent mentionnés se soient distinguées par leur probité (a]!j^* adala], leur piété [is^ tacoua) et leur bonne mémoire (ia+« dhabt). Il faut aussi que la série des rapporteurs re-

Prolëgomènes. — ii. 6i

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