Page:Ibsen - Catilina, trad. Colleville et Zepelin.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
157
CATILINA

Les vieux seuls le savent,
Que ce ne fut point dans un but de vengeance
Que je me suis attaché à Catilina.
Il est vrai qu’un instant la colère m’excita,
Lorsque je compris l’injustice et le tort qu’on voulait me faire.
Mon vieux sang n’est pas encore tout à fait refroidi.
Et de temps en temps il bout
Dans mes veines ;
Mais maintenant tout cela est oublié,
J’ai suivi Catilina, mon ami Catilina,
Par attachement pour lui-même,
Et soigneusement je veillerai sur lui.
C’est le seul homme qui vive au milieu de cette bande
De dégénérés et de misérables criminels.
Ils sont incapables de le comprendre,
Et lui est trop fier pour s’abaisser jusqu’à eux.

(Il jette quelques branches sur le feu et demeure silencieux).