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ACTE QUATRIÈME


L’atelier d’Hialmar Ekdal. On vient de photographier. Au milieu de la pièce se trouvent un appareil recouvert d’une étoffe sombre, un trépied, une ou deux chaises, une console, etc. L’atelier est éclairé par les derniers rayons du soleil couchant. Un peu plus tard le crépuscule tombe.


(Gina se tient à la porte d’entrée ouverte et parle avec quelqu’un qui est dehors. Elle a en main un étui à clichés et un cliché mouillé.)

gina. — Oui, vous pouvez en être sûrs. Quand je promets quelque chose, je le tiens. La première douzaine sera prête lundi. — Bonjour, bonjour !

(On entend des pas qui descendent l’escalier. Gina ferme la porte, met le cliché dans l’étui et le glisse dans l’appareil.)

hedwige, venant de la cuisine. — Ils sont partis ?

gina, rangeant. — Oui, grâce à Dieu, j’en suis enfin débarrassée.

hedwige. — Comprends-tu que papa ne soit pas encore rentré ?