Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/139

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madame sœrby. — Si, mon cher Relling, c’est bien vrai.

relling. — Vous voulez encore une fois vous marier ?

madame sœrby. — Oui, c’est en train de se faire, Werlé a les papiers et nous fêterons la noce là-bas, dans les usines.

grégoire. — Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter tout le bonheur possible, en beau-fils qui sait son devoir.

madame sœrby. — Merci, si c’est de bon cœur que vous nous dites ça. J’espère bien que ce sera un bonheur pour Werlé et pour moi.

relling. — Vous pouvez y compter. M. Werlé ne se grise jamais, que je sache. Et il n’a certainement pas l’habitude de rosser sa femme, comme le faisait feu le vétérinaire.

madame sœrby. — Laissez donc Sœrby reposer en paix. Lui aussi avait ses bons côtés.

relling. — Monsieur Werlé en a de meilleurs, j’espère.

madame sœrby. — En tout cas il n’a pas perdu ce qu’il y avait de bon en lui. Ceux qui agissent ainsi en supportent toujours les conséquences.

relling. — Ce soir, je vais accompagner Molvik.

madame sœrby. — Non, Relling, ne le faites pas, c’est moi qui vous en prie.