Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/39

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grégoire. — Parce que j’irai peut-être te rejoindre tout à l’heure.

hialmar. — Non, ne viens pas chez moi. Ma demeure est triste, Grégoire, surtout après une brillante fête, comme celle-ci. Nous pourrons facilement nous rencontrer quelque part en ville.

madame sœrby, qui s’est approchée, à voix basse. — Vous partez, Ekdal ?

hialmar. — Oui.

madame sœrby. — Saluez Gina.

hialmar. — Merci.

madame sœrby. — Dites-lui que j’irai la voir un de ces jours.

hialmar. — Oui : merci. (À Grégoire.) Reste ici. Je veux disparaître, sans éveiller l’attention.

(Il traverse lentement la scène, entre dans l’autre chambre, puis sort à droite.)

madame sœrby, À voix basse, au domestique qui est entré. — Eh bien, avez-vous donné quelque chose au vieux ?

petersen. — Je crois bien. Une bouteille de cognac.

madame sœrby. — Oh ! vous auriez pu trouver mieux que cela.

petersen. — Pour sûr que non, madame. Il aime le cognac par-dessus tout.

le monsieur gras, à la porte, tenant un cahier de