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ACTE TROISIÈME


L’atelier d’Hialmar Ekdal. Les rayons du matin entrent par la toiture vitrée. Les rideaux sont écartés.
Hialmar retouche une épreuve. Devant lui, la table est couverte de photographies. Au bout d’un instant, Gina entre, en manteau et en chapeau, un panier de provisions au bras.

hialmar. — Tu es donc rentrée, Gina.

gina. — Oui, il faut bien se dépêcher un peu.

(Elle pose le panier sur une chaise et ôte son manteau et son chapeau.)

hialmar. — As-tu jeté un coup d’œil chez Grégoire ?

gina. — Oui, bien sûr. Ah, c’est gentil chez lui ! Il a fait du propre, si tôt installé.

hialmar. — Comment cela ?

gina. — Il a voulu faire sa chambre lui-même, a-t-il dit. Et puis, il a voulu chauffer. Et alors il a fermé le soupirail au lieu de l’ouvrir, si bien que la chambre est pleine de fumée. Ouf, ça vous prend au nez, bon Dieu !