Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/91

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gina. — Je n’attends que les deux amoureux qui posent ensemble.

hialmar. — Ils pourraient bien poser ensemble un autre jour, que diable !

gina. — Mais non, mon ami, je leur ai dit de venir après le dîner, pendant que tu dors.

hialmar. — Bien. Dans ce cas, nous pourrons déjeuner ici.

gina. — Oui, oui, mais il n’est pas encore temps de mettre le couvert. Tu peux te servir de la table, en attendant.

hialmar. — Tu vois bien que je me sers de la table tant que je peux !

gina. — Après ça tu seras libre, vois-tu.

(Elle retourne à la cuisine.)
(Un court silence.)

ekdal, à la porte du grenier, de l’autre côté du filet. — Hialmar !

hialmar. — Quoi donc ?

ekdal. — Je crains bien que nous ne devions tout de même transporter le baquet.

hialmar. — C’est bien ce que j’ai dit tout le temps.

ekdal. — Hum ! hum ! hum !

(Il s’éloigne de la porte.)

hialmar travaille un peu, regarde le plafond et se lève à demi.

(Hedwige vient de la cuisine.)