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NOTICE SUR SOLNESS

qu’il vise ne se traduit pas en applaudissements.

Quand un homme comme lui nous ouvre son cœur et son âme, on ne l’applaudit pas, et souvent on ne le comprend même pas. Mais, de ceux qui le comprennent, quelques-uns rentrent en eux-mêmes et trouvent au fond de leur propre nature les forces et les faiblesses, les élans et les amertumes dont ils viennent de recevoir l’émouvante confidence. C’est là le charme de ces confessions et le genre de succès qu’elles appellent.

Solness est, je crois, la première confession qu’un poète nous ait faite au théâtre.

Ceux qu’elle intéressera, pour la raison que je viens de dire, sont-ils assez nombreux pour constituer un public ? Je compte sur les cérébraux de tous les pays, qui composent la clientèle spéciale d’Ibsen, et