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BRASSÉE DE FAITS

la portait à un éréthisme intense et lui inspirait un désir effréné de fesser, désir obsédant qui devenait chaque fois, la hantise d’une ou de deux heures de fièvre, le soir, sitôt dans son lit.

Les derniers huit mois, étant monitrice et surtout lorsque tout un trimestre elle suppléa la maîtresse de la seconde classe qui, souffrante, dut à la fin être remplacée, elle avait perfidement poussé à se mettre en défaut, leur tendant même des pièges, quelques élèves appréciées d’elle spécialement pour leurs reins souples et leurs jambes fertiles en beaux gigotements. Entre autres, une fillette de douze ans qui, loin pourtant d’être la plus callipyge et qui, même, peu précocement épanouie dans l’ensemble de sa jeune académie se montrait moyennement charnue ; mais qui l’excitait fort par une outrance remuante se manifestant par des jeux de fesses vraiment uniques, dont n’approchaient ceux d’aucune autre élève.

Les corrections n’étant jamais administrées publiquement en classe, l’émulation n’entrait pour rien dans cette extraordinaire mobilité. Si la Directrice ne semblait ressentir nulle émotion à l’observer, elle, Julie, s’en délectait et, en y songeant aujourd’hui, elle la considère comme l’artisan principal de sa vocation.

Revenue chez ses parents, elle put quelquefois satisfaire sa passion de fouetter avec des cousines, des amies ; car elle continua ses études jusqu’à dix-huit ans.

Elle occupa alors des emplois de secrétaire dans des bureaux où elle put contracter quelques amitiés qu’elle poussa jusqu’où elle entendait pousser les amitiés