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BRASSÉE DE FAITS

sur les fesses… C’est comme ça… qu’on corrige… les vicieuses…

Hachant ses phrases, tous les deux ou trois mots, un halètement de sa voix m’annoncerait chaque claque si je n’en sentais pas la brûlure atroce.

— Déculottée… à votre âge… dix-sept ans… vous n’avez pas honte… Une fessée… comme celle-là… c’est ce qu’il faut… Est-elle bonne… cette fessée… dites, vilaine ?… Dites-le moi… si ces claques… cinglent bien… vos fesses dures ?… C’est très bon… les fessées… aux demoiselles… polissonnes… qui pensent trop… à des choses… défendues… Aussi, sur les fesses… on les claque… et longtemps… Aussi, c’est bien rouge… qu’elles le sont… vos fesses dures… Tout à l’heure… c’est la verge… qu’elles auront… Mais, avant… c’est encore… de bonnes claques… qu’elles auront… comme celle-ci… et celle-ci… et celle-ci… et celle-ci… et celle-ci…

En me tournant avec effort, à cause de mon bras qu’elle tord toujours, j’aperçois, par-dessus mon épaule, et avec cet œil qu’a la fillette dans l’aquarelle, la main charnue qui plane. Pareille à celle de la forte femme qu’est son institutrice, c’est la même main large et épaisse qui, se préparant, rebrousse ses doigts. C’est la robuste main de la mère brutale, la mère de ma condisciple d’il y a trois ans ; c’est la main que devraient avoir toutes les mères pour corriger leurs filles, la main large et charnue faite pour les fessées !…

Mon supplice s’est arrêté. Il était temps sans doute ? Peut-être allais-je défaillir ? Mais non, mais non…