Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
64
BRASSÉE DE FAITS

eus-je jamais, de bonnes fessées, semblables à celle de Mary à l’instant. Pourquoi ne l’ai-je pas connue plus tôt, cette Mary, qui devine si bien les vices des filles, elle qui connaît la manière de les calmer et qui possède à ce point, la main qu’il faut pour cela !… Oh ! que je vais être heureuse maintenant, par elle… Oh ! que je l’aime !

Elle revient. Elle tient un petit plateau d’argent supportant deux coupes pleines de champagne. Elle le dépose sur la table, puis vient m’enlacer. Dans mes yeux qui vite chavirent, elle plonge ses yeux volontaires. Je suis sa chose, je m’abandonne, en lui rendant ses longs baisers…

Nous buvons. Elle va à la petite armoire, y prend une bouteille casquée d’or, la débouche avec une habileté qui dénonce l’habitude, m’offre un biscuit.

Assise sur ses genoux, nous faisons la dînette.

Je lui dis :

— Vous avez donc tous les talents ? Vous savez aussi déboucher les bouteilles d’extra-dry ?

Elle rit, dévore de baisers mes yeux, mes lèvres :

— Oui, coquine. Avec cela, je sais fesser les petites filles. Car, c’est cela que tu veux dire ?… Oui, je sais les fesser, tu l’as vu ! et tu as vu aussi que je sais les déculotter d’abord. Dis, cela ne traîne pas avec moi ? Tu as vu le temps que cela m’a pris ? Pourtant, tu faisais tout ce que tu pouvais, sacrée diablesse. Et ce sera comme cela, maintenant. Tu en auras des fessées, vicieuse ! tu en auras des bonnes, puisqu’il te les faut