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Les huis-clos de l’ethnographie, Bandeau de début de chapitre
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SKOPTZI



À mon retour du Caucase, j’ai vu à Marani, sur les bords de l’ancien Phase, une ville russe peuplée d’eunuques ; presque tous les métiers sont tenus par eux. Portefaix et rameurs sur les barques qui descendent le fleuve jusqu’à Poti, ils sont paresseux, méchants, curieux, avares et joueurs, ils appartiennent, dit-on, à une secte religieuse qui leur impose la castration après avoir produit un enfant.

Chaque fois que l’autorité s’aperçoit de la mutilation d’un de ces sectaires, elle envoie celui-ci comme soldat au régiment de Marani.

C’est ainsi qu’on m’expliqua ce rassemblement d’hommes amaigris, pâles, chez lesquels la barbe devient rare d’abord, puis cesse de pousser, vivant en défiance et en querelles perpétuelles. C’est une variété de la secte des Scoptzis.

En Égypte, lorsqu’on n’enlève que les testicules, comme à ceux dont je viens de parler, le sujet a moins de valeur ; cependant, cette castra-