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LE BOULEAU


Air nouveau de Darcier ou du Départ de Pierre.


Au pays où le sol ne montre
Que neige et deuil, et glace et mort,
Le dernier arbre qu’on rencontre,
En montant vers le pôle nord,
C’est le bouleau, roi sans partage ;
Il est à lui seul sa forêt
Et domine une vaste plaine
Où pas un sapin ne vivrait !

À l’heure où la nuit est sombre,
Écoutez au bord de l’eau :
Ce qui murmure dans l’ombre,
C’est la chanson du bouleau. Bis.

Debout sur le rocher qu’il creuse,
Il brave les efforts du temps.
Son essence est si vigoureuse
Qu’il grandit jusqu’à soixante ans.
Ferme et vaillant sous la tempête,
C’est à peine encor si plus tard
Un siècle pesant sur sa tête
Courbe le robuste vieillard.

À l’heure où la nuit est sombre.
Écoutez au bord de l’eau :
Ce qui murmure dans l’ombre,
C’est la chanson du bouleau.