mollesse énervante des Orientaux, « elles ont conservé la sévérité des mœurs de leur climat; elles sont toujours infiniment plus modestes que leur costume, et », ajoutera-t-il, comme pour remplir un devoir délicat, « je n'aurais pas fait cette observation, si elle ne servait à relever le mérite de leur vertu »[1]. Ce qui n'empêche pas ce costume d'avoir les désavantages enlaidissants et engourdissants que signalait Carra[2].
Constatant ensuite la poussée exercée, d'un côté par la langue grecque « que les bons vieux boïars ne parlent que par une condescendance respectueuse pour le prince » et, de l'autre, par le français « à la mode », Hauterive déplore l'abandon du parler « moldave » dont il est en état, non seulement d'apprécier la simplicité énergique, mais de découvrir même les vraies origines : il les retrouve en effet dans le lointain jargon guerrier des fondateurs de Rome, qui, d'après lui, s'est conservé dans les accents rustiques des laboureurs de l'Empire