Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/152

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Victor Cuénim seul, fut fréquenté par les enfants des premières familles, par les fillettes aussi bien que par les garçons.

C'est à ces écoles qu'on doit la première génération des Roumains cultivés ; elle posséda d'une manière générale cette langue française qui devait non seulement leur faire connaître la nouvelle littérature romantique, mais encore les initier à la connaissance, ardemment convoitée, des sciences ; les premiers boursiers roumains à l'étranger, un Jean Pandeli, mathématicien, un Euphrosyne Poteca, théologien et philosophe, étaient allés chercher directement cette connaissance à Paris, et l'on a conservé les demandes naïves posées par ce dernier au professeur Arago.

Aussitôt les traductions apparaissent. En Moldavie, elles sont dues à des élèves qui ne les ont pas publiées, ce travail étant considéré comme un simple exercice scolaire ; la littérature française en forma les objets. Les ouvrages des écoliers se rencontrent aussi à Bucarest, où un de ces jeunes gens fit imprimer le Philosophe indien de Chesterfield,