Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/36

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« la Géorgie », et il n'oublie pas de mentionner que le château, décrit dans tous ses détails, était dû au grand prince Mircea. Son successeur lui avait parlé des nombreux blocs de sel vendus en Turquie et dont le produit avait fourni les dépenses de la construction. Espérant regagner cet héritage paternel occupé par les Turcs, il assurait que, dans ce cas, les femmes de son pays seraient capables de conquérir, leurs fuseaux à la main, l'Empire ottoman.

Le Danube est traversé par de simples bateaux roumains que le chroniqueur appelle des « manocques ».

Après avoir pénétré jusqu'à l'embouchure de l'Olt, au « Petit-Nicopolis » (qui est la ville actuelle de Turnu) et après avoir attendu l'arrivée, longtemps ajournée jusqu'à un moment tout-à-fait défavorable pour les opérations, de Hunyadi, les croisés revinrent par le Danube, en touchant à ce port de « Brilago », aujourd'hui Braïla qui, visité dès le XIVe siècle par des vaisseaux de l'Orient, notamment de Trébizonde, était le principal