Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/38

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même époque des aventuriers, comme Antoine Marini de Grenoble, ministre du roi de Bohême Georges Podiebrad, qui vinrent solliciter de Louis XI son concours pour une grande œuvre commune contre les Turcs ; mais si ce roi, de figure si nouvelle et si inquiétante, professait son adhésion à l'idée de la Croisade, il n'était en rien inspiré par l'enthousiasme de ses prédécesseurs ; et d'ailleurs jamais un envoyé ne lui fut officiellement adressé pour demander même un faible secours en faveur de la Moldavie prête à succomber. François Ier, tout comme son contemporain allemand, le roi Maximilien Ier et le Pape Léon X, fut l'auteur d'un projet de croisade ; mais ce projet n'eut pas de suite, et l'ennemi de la Maison d'Autriche, le candidat français à la Couronne impériale, le défenseur de la frontière du Rhin contre les appétits allemands, avait bien autre chose à faire que s'opposer aux progrès de ce Soliman-le-Magnifique qui devait être néanmoins son allié permanent contre Charles-Quint.