Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/49

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Sultan et exécutent ses ordres, de même que la Moldavie et la Valachie » ; plus tard, il recommandait ses fils, si leur héritage leur était ravi, au roi de France aussi bien qu'à ceux d'Angleterre et de Pologne et au doge de Venise.

Ce fut encore un héritier de Moldavie, mais d'une autre branche, remontant aussi à Étienne-le-Grand, qui se présenta à Paris en 1588, avec des lettres du Pape : un certain Jean Bogdan, Janus pour le Saint-Siège, et qui, pour sa part, signait en lettres grecques : Elie (Ilies). Henri III le créa chevalier de l'ordre de Saint-Michel et lui adjoignit pour le voyage de Constantinople un secrétaire, Harlay de Sancy, conseiller d'Etat. Jean alla s'embarquer à Venise accompagné, non par Sancy, qui n'avait montré aucune hâte d'accourir auprès de lui, mais d'un personnage de moindre importance, Joaquin Balue. Sur ces entrefaites, Henri IIIétait mort, et l'ambassadeur de France à Constantinople n'accueillit pas avec une sympathie marquée le protégé d'un roi défunt.