Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/62

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paysans révoltés de Bessarabie, d'Orheiu, qu'amenaient « comme une troupe de moutons » les troupes de Wiszniewiecki, l'un des beaux-frères dont il vient d'être parlé. Les Français passèrent l'hiver à Jassy, où, « nonobstant les guerres et les dégâts faits par les armées, on avoit un bœuf pour quinze sols et un bon mouton pour deux sols ». Lorsqu'Alexandre fut contraint de se retirer à Hotin, la « compagnie française » était dans sa suite ; dans une reconnaissance sur le Pruth, à Stefanesti, ces soldats d'élite furent cependant surpris par les Tatars et, bien qu'ils « avoient accoustumés d'estre tousjours vainqueurs », cinq seuls purent s'échapper. Mais Tomcha se hâta de racheter le capitaine, qu'il fit entrer à son service. C'est pourquoi Joppecourt est en mesure de raconter aussi les actes suivants de ce drame militaire qui finit par la victoire durable de l'influence turque. La suite du récit, contenant les aventures d'une sœur d'Alexandre, femme du Polonais Korecki, devenue prisonnière des Tatars, est un long roman arrangé par Baret ;