Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de Constantinople, complètement déchue, surchargée de dettes, vexée par les Turcs, ne paraissait plus pouvoir maintenir son indépendance confessionnelle. Alors que les représentants des Etats de la Hollande employaient tous leurs efforts à faire entrer le Patriarche œcuménique dans une alliance étroite avec les Réformés, le comte de Césy, ambassadeur de Louis XIII, voulut faire dériver vers le catholicisme les eaux stagnantes de la vieille religion des Grecs. Or, les princes roumains étaient, en fait, comme les chefs laïcs de cette grécité. Il était donc bien naturel que l'ambassadeur s'adressât à Alexandre, prince de Valachie, et à son voisin moldave; il envoya dans leurs provinces des agents chargés d'entrer en relation avec les communautés catholiques, peu importantes d'ailleurs, sauf dans les villages hongrois de Moldavie, et les Voévodesrépondaient par des lettres aimables, en italien du Levant, à leur « amorevolissimo amicho » de Constantinople. Le cardinal Bandinin'employa pas d'autre voie pour faire pénétrer ses agents dans les Principautés danubiennes.