Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/68

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par les soldats du roi Jean Sobieski, le <( croisé » de Vienne, victorieux des Turcs. Par Campulung, le « Campus Longus » des Romains, dont les Autrichiens, après le rapt de la Bucovine en 1775, ont fait l'affreux vocable de « Kimpolung », et à travers la grande forêt de hêtres qui donna son nom à la province « acquise » par la pieuse Impératrice Marie-Thérèse, on arriva dans les riches vallées du pays. Le Jésuite en parle comme d' «une des plus belles et des plus agréables provinces de l'Europe », malgré les continuelles incursions dévastatrices des partis polonais et des hordes tatares, qui contraignaient les pauvres paysans « de se faire des loges sous terre ». Avec une nouvelle escorte, tout aussi dévouée, les deux religieux se rendirent à Jassy, où les attendaient un secrétaire du prince Constantin Cantemir, père du célèbre historien de l'Empire ottoman et, comme interprète, un des fils de l'historien du pays, Miron Costin. Dans un « carrosse escorté de cinquante soldats » et parmi une haie de soldats armés, ils se rendirent en la