Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/70

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plus revoir son pays, crut pouvoir se tourner vers le lointain roi de France[1].

Dans une lettre datée de Stettin, capitale, à ce moment, de la Poméranie suédoise, où il avait trouvé un abri, il s'adressait, le 1er janvier 1665, à Louis XIV pour lui recommander son émissaire, Alexandre Jules Torquatusdes Frangepani, colonel, et demander son appui auprès du Sultan. La Cour s'intéressa au sort de ce prince chrétien d'Orient ; mais elle sut bientôt, par l'ambassadeur de France, qu'il s'agissait d'une « entreprise difficile ». Néanmoins le 28 juillet 1667, le roi parlait encore en faveur du « prince George Estienne de Moldavie », qu'il appelait son « cousin » ; il invitait l'ambassadeur à ce passer à l'advantage dudict prince tous les offices nécessaires à cette fin », et assurait qu'il avait écouté avec bienveillance l'exposé fait par un nouvel envoyé du fuyard de

  1. Les actes concernant les relations de Césy et de Gournayavec les princes roumains sont dans nos Actes et Fragments, tome I. Le voyage de Philippe Avril a été reproduit dans le recueil de Papiu, tome iii.