Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/72

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à Constantinople, qui intervint pour lui faire obtenir le trône de Jassy. « II m'a quelque obligation », prétendait au moins ce dernier, de La Haye, en 1668. Un contemporain de Duca, Grégoire Ghica, tour à tour prince de Moldavie et de Valachie, et qui venait de subir le même sort que Georges-Etienne, sort qu'il sut cependant corriger par une habileté versatile peu ordinaire, s'offrait à quitter le service de l'Empereur pour « vivre et mourir à celui de cette couronne », s'offrant à engager pour le compte du roi 2.000 soldats d'infanterie albanaise et 2.000 Croates, dont il garantissait l'expérience. Mais l'ambassade française de Constantinople, qui était naturellement consultée sur ces propositions, n'ignorait pas l'insignifiance politique de ces princes, surtout par rapport aux intérêts réels de la France. Le marquis de Nointel disait d'eux : a ils sont des esclaves et non pas des souverains ; ce sont des Grecs eslevés par argent, qui, au bout d'une année ou peu plus, tombent de leur trône dans une prison où ils rendent gorge, et au-delà, de ce qu'ils ont