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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE.


PROPOSITIONS.


PROPOSITION I.  THÉORÉME I.
Les forces par leſquelles les ſatellites de Jupiter ſont retirés perpétuellement du mouvement rectiligne & retenus dans leurs orbites, tendent au centre de Jupiter & ſont en raiſon réciproque des quarrés de leurs diſtances à ce centre.

La premiere partie de cette Propoſition eſt prouvée par le Phénomene i, & par la ſecondé & la troiſiéme Propoſition du premier Livre : & la derniere l’eſt par le premier Phénomene, & par le Cor. 6. de la Prop. 4. du même Livre.

Il en eſt de même des ſatellites de Saturne par le Phénomene 2.

PROPOSITION II.  THÉORÉME II.
Les forces par leſquelles les planettes principales ſont perpétuellement retirées du mouvement rectiligne, & retenues dans leurs orbites, tendent au Soleil, & ſont réciproquement comme le quarré de leurs diſtances à ſon centre.

La premiere partie de cette Propoſition ſe prouve par le Phénomene 5. & par la ſéconde Propoſition du Livre i, l’autre partie ſe prouve par le Phénomene 4. & la Prop. 4. du même Livre. Cette ſéconde partie de la Propoſition le démontreroit encore très-rigoureuſement par la fixité des aphélies. Car pour peu que les planettes s’écartaſſent de cette loi le mouvement des apſides ſeroit remarquable à chaque révolution, (par le Cor. i. de la Prop. 45. Liv. i.) & deviendroit très-conſidérable au bout de pluſieurs révolutions.

PROPOSITION III.  THÉORÉME III.
La force qui retient la Lune dans ſon orbite, tend vers la terre, &