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Page:Ista - Par un beau dimanche, 1921.djvu/68

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CHAPITRE iv


Sitôt le repas terminé, le café pris, notre quatuor se remit en chemin. M. Hougnot, à peine sorti de l’auberge, mais assez loin tout de même pour qu’Eudore ne pût plus l’entendre, déclara avec un grand air de dignité offensée :

— Ce cabaretier est d’une insolence inadmissible !… S’il se permet encore d’élever la voix en ma présence, il recevra une correction exemplaire… Au surplus, j’ai très mal mangé. Je ne comprends pas qu’un médecin, un homme responsable de la santé d’autrui, ose traîner en semblable gargote des invités dont il connaît la délicatesse d’estomac, quand rien ne s’oppose à ce qu’il les reçoive chez lui, en homme bien élevé, puisque sa maison se trouve à une demi-lieue à peine… Vous manquez de tact et de savoir-vivre, mon cher beau-frère !

Tout confus, tout contrit, l’oncle bredouilla des excuses :

— J’ai des habitudes fort frugales, avoua-t-il,