Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/100

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se dire, du hauptmann victorieux Hermann, la pure et fidèle fraü.

« Walkure Batifolhafen. »

« P. S. — Bien entendu, ne dédaigne pas les autres pierres précieuses. »

Fraü Walkure relit sa lettre, dans son boudoir de Berlin. Elle n’a rien oublié de ce qu’elle souhaitait marquer à son tendre et cher époux, capitaine de réserve dans l’armée qui opère en France ; dans le civil, fabricant de lunetterie, appareils optiques, etc.

Puis elle a un regard vers le miroir ovale, provenant de « l’envoi de Lille », un regard triomphant qui semble dire :

— Que peuvent les femmes ennemies sur le cœur du guerrier qui possède un tel trésor ?

Elle est jolie (cela arrive même en Allemagne) avec sa taille mince, son visage poupin, rose et blanc comme celui d’un enfantelet, casqué d’une chevelure au blond cuivré, qui lui fait comme une auréole métallique.

Elle se sourit, cachète sa missive, sonne sa