Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/207

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— Bien raisonné, Gaspar, je suis content de toi. Écoute maintenant. Préviens nos amis. Voici ce qu’il faut répandre par la ville.

Et, scandant les mots, José continua :

— Basta se moque de la police. Il s’est installé à Buenos-Ayres, à la fonda Balbaco. Il a pour costume : vareuse de coutil, culottes larges, espadrilles et béret.

— Bravo !… je comprends, capitaine. On l’arrêtera. Vous serez : chargé de l’instruction… Avant huit jours, Jean Dalbret sera pendu sous le nom de Basta, et Basta ne s’en portera pas plus mal.

— C’est cela. File et ne perds pas une minute. Je désire avoir liquidé cette affaire avant mon mariage.

De l’autre côté de la cloison, Margarita, livide, crispait ses mains sur ses lèvres pour ne pas crier. Elle se laissa tomber sur un siège et, avec une expression déchirante :

— Il veut envoyer un innocent à la mort. Si je me tais, je suis sa complice. Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! donnez le courage à la fille des Vilarocca !