Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/231

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— Mes démarches ? soupira le Savoisien éperdu.

— Sans doute. N’avez-vous pas décidé la famille de Geronimo le muletier à unir ce jeune homme à la chincha de la fonda Balbaco ?

— Si, en effet.

— Eh bien ! pensez-vous me persuader qu’un étranger, inconnu dans le pays, aurait eu assez d’influence pour mener à bien pareille affaire ?

— Cela est pourtant ? essaya d’affirmer Jean, qui sentait le terrain se dérober sous lui, et qui, dans un éblouissement, comprenait trop tard le secret de la respectueuse obéissance que tous lui avaient manifestée.

Le juge eut un geste railleur :

— C’est aussi comme étranger que vous avez décidé Pedrito à changer le point de stationnement de ses mules ?

— Oui.

— Comme étranger que vous lui avez accordé libre passage à travers la campagne ?

— Je me figurais être en face d’une superstition locale.