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LA BLESSURE DE GUERRE DE MARIUS

Je fouaille les chevaux. Ils s’emballent, mais le projectile va encore plus vite. Il m’atteint par derrière, dans le gras.

Et depuis, acheva Marius d’un ton convaincu, la douleur d’avoir perdu ma moitié se matérialise par ce fait que ma blessure ne me permet de m’asseoir qu’à moitié.

Il inclina la tête, puis conclut d’un air pensif :

— Une blessure de guerre, c’est glorieux, je ne dis pas non. Mais, à Marseille, nous sommes si riches de gloire, que j’aurais pas vu la nécessité d’y ajouter.