Page:Ivoi - Jud Allan, roi des gamins.djvu/344

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habitants, sont chinois, et la nuit venue, le blanc est imprudent qui s’aventure en ce quartier, sans être accompagné par un détective.

Or, à l’angle des rues Kearny et Pacific, s’élevait une maison haute de deux étages, dominée par une terrasse bordée de balustrades de bois.

C’est dans cette maison que Jud Allan et ses jeunes compagnons avaient été conduits. Ils y avaient retrouvé Top, Fall, et le vigoureux mâtin Storm, arrivés quelques heures auparavant.

En quelques répliques, le professeur avait été mis au courant.

— Van Reek ?

— Descendu dans Montgomery-street, Jemkins-House.

— L’hôtel accolé au bazar, n’est-ce pas ?

— Oui, avec communication intérieure.

— A-t-il usé du sans fil ?

— Non. Au surplus, nous le saurons de suite, puisque l’on a installé ici, sur la terrasse, un récepteur avec le sien.

Jud s’est fait conduire sur la terrasse. Un petit électricien y veille.

— Rien entendu, boy ?

— Rien, roi.

Allan s’étonne du mutisme de Van Reek.

Tril, Suzan, Top, Fall, vont s’établir autour de la résidence du lieutenant de Jemkins. Ils le suivront partout, leurs facultés dédoublées par le merveilleux instinct de Storm.

Les lads, employés dans les rayons de l’immense bazar fondé par Frey, guetteront sans trêve.

Allan demeure au Syndicat, prêt à poursuivre son adversaire au premier signal. Chaque heure, Lally introduit auprès d’Allan un gamin qui revient du bazar Jemkins, et le dialogue suivant s’engage :

On n’a pas téléphoné sans fil du cabinet du sous-directeur ?

— Non. Jokel, la petite chargée du téléphone pour le magasin, n’a pas quitté le cabinet un seul instant. On a téléphoné pour des commandes, des expéditions ; mais le récepteur Airnalt n’a aucunement fonctionné.

— C’est bien, merci !

Puis, tantôt Suzan, tantôt Top ou Fall, font une apparition au Syndicat. Ils tiennent Jud Allan au courant des faits et gestes de Van Reek.

Le Belge a quitté la maison, il s’est promené, a