Page:Ivoi - Le Radium qui tue.djvu/168

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— Un document chiffré !

— Bon, vous ferez traduire par les bureaux du chiffre du War-Office (ministère de la guerre). Le meurtre d’Edith est expliqué et démontré, passons à celui d’Hermann. Vous avez conservé le papier écrit au crayon retrouvé sur le cadavre de l’agent ?

— Oui, certes.

— Eh bien, vous comparerez l’écriture avec celle de ce billet, également au crayon, que j’ai extorqué à ce digne Meulen.

Ce disant, il tendait à son interlocuteur le brouillon de la dépêche qu’il avait réussi à faire écrire par le docteur, à Stone-Hill.

Du coup, Greggson lui prit les mains.

— Ah ! monsieur Dick, s’exclama-t-il avec effusion, vous nous sauvez la mise ; on ne parlait de rien moins que de notre démission.

— Bon ! Vous serez plus solide que jamais, car je veux précisément vous prier de vous attribuer tout le mérite de l’affaire. J’estimerai être suffisamment payé de mes peines, si vous voulez affirmer que vous m’avez chargé d’une nouvelle enquête, et si vous communiquez aux journaux les notes quotidiennes que j’ai préparées à votre intention.

— Vous n’en doutez pas.

— Alors, cher monsieur Greggson, c’est moi qui vous suis obligé. Durant deux semaines, grâce à ces notes, on me supposera ailleurs qu’à l’endroit où je serai. C’est inestimable pour moi.