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Page:J.-Martin Lobet - Dictionnaire wallon-français, 1854.djvu/566

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SRA-SRE

tion. — Flaquée, s. f. liqueur jetée avec impétuosité contre quelqu’un ou sur quelque chose.

SPRUCHI, seringuer, v. a. pousser une liqueur avec une seringue. — Injecter, v. a. introduire une liqueur avec une seringue ou la bouche dans une plaie, dans les veines. — Imprégner, v. a. charger une liqueur de particules étrangères ; imprégner un liquide avec la bouche sur. — Jaillir, v. n. saillir, sortir impétueusement en parlant d’un fluide ; eau jaillissante, qui jaillit. — Flaquer, v. à. jeter une liqueur avec impétuosité, avec la main, la bouche contre quelqu’un. — Saillir, v. n. jaillir, sortir avec impétuosité et par secousse, se dit du fluide.

SPRUGNI, souffler, v. a. faire du vent avec la bouche, pousser un liquide avec la bouche, au visage, etc. ; imprégner avec la bouche une étoffe d’eau, d’huile.

SPRUWIEU, grivois, e, adj. et s. éveillé, gaillard, bon drôle.

SRABOTTNÉ, se boutonner, v. pers. mettre ses boutons ; fig. se renfermer dans une grande réserve.

SRADORI, se rendurcir, v. pers. s’endurcir, devenir dur ; s’accoutumer, s’endurcir au travail, à la peine, au froid, etc.

SRADOUSI, se radoucir, v. pr. devenir plus doux.

SRAFIY, se faire fête, se promettre du plaisir, des réjouissances.

SRAFRÉSI, se gripper, v. pers. se froncer en se contractant ; se grimer, se donner des rides. — Se ratatiner, v. pers. se raccourcir, se resserrer, se flétrir ; se rider, se faire des rides, prendre des rides. — Se racorner, v. pers. se retirer, se plier, se durcir. — Se grippeler, v. pers. t. de tisserand, se froncer, se crêper ; le fil, la laine se grippellent.

SRAFOIRSI, se solifidier, v. pers. devenir solide ; se renforcer, se fortifier, devenir plus fort.

SRAGJÔNI, se rajeunir, v. pers. se donner un air jeune, de jeunesse, reprendre l’air et la vigueur de la jeunesse.

SRAIND, se rendre, v. pers. aller, se transporter ; céder, se soumettre, se livrer à l’ennemi ; se rendre à la raison, à la force. — Capituler, v. n. parlementer, traiter de la reddition d’une place, entrer en négociation, en accommodement, la capitulation.

SRAINGI, se ranger, v. pers. se serrer, s’écarter pour faire place ; se mettre en rang.

SRAKAFOUGNTÉ, se blottir, v. pers. se ramasser en un tas, s’accroupir, se baisser, se tapir. — S’acculer, v. pers. se serrer, se ranger dans un coin ou recoin, contre une muraille.

SRAKOMONDÉ, prendre des remèdes analeptiques qui fortifient, employer des restaurants pour recouvrer ses forces. — Se rétablir, v. pers. un malade se rétablit ; se remettre en bon ou meilleur état. — Se restaurer, v. pers. reprendre ses forces, sa vigueur, prendre des aliments, des rafraîchissements restaurants. — Se remettre, v. pers. s’appliquer de nouveau à.

SRAKOURSI, se rabougrir, v. pers. devenir rabougri, chétif, malingre, se raccourcir ; cette étoffe se raccourci.

SRAKOUSTUMÉ, se raccoutumer, v. pers. reprendre une habitude, ses habitudes.

SRAKUITÉ, se racquitter, v. pers. ravoir ce qu’on avait perdu ; racquit, action de racquitter ; terme d’une avance faite.

SRAMASÉ, se relever, v. pers. se lever après être tombé, après s’être couché, se lever de nouveau, se remettre, se rétablir. — et sôl, se blottir, v. pers. se ramasser en un tas, s’accroupir.

SRAMOUI, s’humidier, v. pers. se mouiller, s’imbiber.

SRANGORGÉ, se rengorger, v. pers avancer la gorge en retirant la tête en arrière. ; fig. faire le beau, le fier, l’important.

SRAPAINSÉ, se défrauder, v. pers. se détromper se désabuser ; se priver ; se remettre de, se ressouvenir. — Se recorder, v. pers. se rappeler de ce qu’on a à faire ou à dire.

SRAPAUHTÉ, s’apaiser, v. pers. se modérer, se calmer, devenir tranquille ; mettre de l’eau dans son vin, rabattre de ses prétentions, se modérer.

SRAPOIRTÉ, se raccorder, v. pr. être raccordé, t. d’archit. faire un raccordement. — Se coïncider, s’ajuster l’un sur l’autre, se rapporter. — Se rapporter, v. pr. convenir, avoir du rapport, de la conformité, de la ressemblance, de la convenance avec, avoir rapport à.

SRAPTITI, se rebaisser, v. a. baisser de nouveau, devenir plus bas, aller en diminuant, décroître ; s’avilir, faire quelque chose de vil ; devoir vil, à bas prix, s’humilier.

SRASORTI, se réassortir, v. pr. s’assortir de nouveau d’une espèce de marchandise écoulée.

SRASSPOUI, s’appuyer, v. pers. se soutenir sur, se reposer sur, Se servir pour appui.

SRASSPAURGNI, se retrancher, v. pers. se réduire, se restreindre, diminuer sa ou ses dépenses.

SRASSTREUTI, se rétrécir, v. pers. devenir plus étroit.

SRASURÉ, se réconforter, v. pers. se rassurer, s’affermir, reprendre confiance, l’assurance, la tranquillité.

SRATER, s’abstenir de, v. pers. se priver de l’usage de, s’empêcher de faire quelque chose ; s’abstenir du vin, de jouer, etc., etc. — Esquicher, v. a. fig. éviter de dire son avis dans une querelle.

SRATRAPÉ, se raccrocher, v. pers. reprendre avantage, s’aider de, s’attacher à une branche ; se rattraper.

SRAVIZÉ, se ressembler, v. pers. Fun l’autre, avoir de la conformation ; se ressembler comme deux gouttes d’eau. — Se raviser, v. pers. changer d’avis, de pensée, de dessein. — Ménechme, s. m. se dit de deux individus d’une ressemblance morale ou physique parfaite. — Sosie, s. m. homme parfaitement ressemblant d’un autre.

SRAVU, se ravoir, v. pers. reprendre ses forces ; se calmer.

SREDETÉ, se rendetter, v. pers. contracter de nouvelles dettes.

SREFROGNI, se refrogner le visage ; se faire des plis au front en signe de douleur, de mécontentement.

SREGAIYÉ, s’égayer, v. pers. devenir plus gai.

SREKIPÉ, se réquiper, v. pers. s’équiper une seconde fois.