Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/112

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chez ce dernier ; ils sont au contraire tantôt plats, tantôt légèrement ondulés. Le Cambodgien a le système pileux très peu développé. Les épaules sont horizontales et larges, la poitrine bombée, les pectoraux saillants, les bras forts. La main et le pied sont très forts, avec des attaches grossières et les doigts osseux et longs, contrairement à l’Annamite et au Chinois. Les mollets sont bien placés, bien développés, et, sous ce rapport, le Cambodgien est le mieux doté des peuples Indo-Chinois.

Le teint est d’un jaune foncé très accentué ; sur les parties découvertes au soleil, telles que le visage, le dos, les mains et les jambes, la peau est plus noire. Cette couleur générale de la peau se rapproche beaucoup de celle du mulâtre, et pour un observateur inexpérimenté, il y aurait une certaine ressemblance physique entre un Cambodgien vigoureux et le croisement des races blanche et noire, si l’examen des organes de la génération ne venait pas montrer la différence essentielle et caractéristique.

Les deux confrères à qui j’ai emprunté la plupart des caractères ci-dessus, n’ont pas fait l’examen de l’organe génital : ma spécialité m’a permis de combler cette lacune.

Organes de la génération du Cambodgien. — Les organes de la génération du Cambodgien sont beaucoup plus développés que chez l’Annamite. Comme forme générale et comme dimension, il y a moins de différence entre un Français et un Cambodgien qu’entre le premier et un Annamite. Si la peau du corps, du scrotum et de la verge a presque la teinte de la peau du mulâtre, la couleur des muqueuses du gland, et de la vulve chez la femme, est presque celle de l’Européen, d’un rouge plus foncé, avec une légère teinte tirant sur le jaune, mais plus vif que la couleur de la même partie chez l’Anna-